Quel album de Pink Floyd présente la centrale électrique Battersea Power Station sur sa couverture ?
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L’album de Pink Floyd dont la pochette représente la centrale électrique de Battersea est Animals, sorti en 1977. Cet album, considéré comme l’un des plus engagés politiquement et conceptuels du groupe, se distingue non seulement par son contenu musical, mais aussi par sa pochette emblématique. La pochette d’Animals représente la célèbre centrale électrique londonienne, avec un cochon gonflable rose flottant entre ses cheminées, un symbole aussi étrange que saisissant.
Le choix de la centrale électrique de Battersea n’est pas anodin. Située sur les rives de la Tamise, cette centrale désaffectée incarne une forme de puissance industrielle massive, grise et imposante. Dans l’univers d’Animals, inspiré du roman La Ferme des animaux de George Orwell, Pink Floyd dépeint une société divisée et inégalitaire, où les humains sont symboliquement comparés à des animaux : les chiens représentent les hommes d’affaires impitoyables, les cochons les dirigeants corrompus et les moutons les masses dociles.
Ainsi, l’image de cette gigantesque structure industrielle sert parfaitement le message critique de l’album. Elle illustre une société froide et déshumanisée, dirigée par les puissants et indifférente aux plus faibles. Le cochon rose flottant dans le ciel londonien, surnommé « Algie » par le groupe, est un clin d’œil au « Big Brother » d’Orwell, mais aussi un symbole ironique du pouvoir et de l’absurdité du système capitaliste.
La pochette de Animals a été conçue par Hipgnosis, un studio dirigé par Storm Thorgerson, collaborateur de longue date de Pink Floyd. La photographie a été prise à l’aide de moyens physiques réels, bien avant l’ère numérique. Le cochon gonflable était attaché à des câbles entre les cheminées de la centrale électrique, mais pendant le tournage, il s’est détaché et s’est envolé dans le ciel britannique, perturbant le trafic aérien. Cette anecdote a contribué à la légende de la pochette et de l’album.
Sur le plan musical, Animals marque une évolution dans la discographie de Pink Floyd. Alors que The Dark Side of the Moon (1973) et Wish You Were Here (1975) exploraient des thèmes existentiels ou intimes, Animals se livre à une critique sociale virulente. L’album ne contient que cinq titres, dont trois longues chansons : « Dogs », « Pigs (Three Different Ones) » et « Sheep ». La musique, plus brute et plus orientée rock progressif, reflète la noirceur du sujet.
Animals n’a peut-être pas connu un succès immédiat comme certains des albums précédents du groupe, mais il est aujourd’hui largement reconnu comme un chef-d’œuvre dans l’univers de Pink Floyd, tant pour sa puissance conceptuelle que pour son audace artistique. Le choix de la Battersea Power Station pour la pochette a grandement contribué à son impact visuel et symbolique.
Aujourd’hui encore, cette image reste l’une des plus emblématiques de l’histoire du rock et est indissociable du mot-clé Pink Floyd Animals. Elle incarne une époque, une vision critique de la société et un sens aigu de la mise en scène artistique. Pink Floyd a ainsi réussi à transformer une simple structure industrielle en un monument culturel chargé de sens et de mémoire.
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Quel album de Pink Floyd présente la centrale électrique Battersea Power Station sur sa couverture ?
Réponse
Il s'agit de l'album Animals, sorti en 1977 par Pink Floyd, dont la pochette représente la centrale électrique de Battersea avec un cochon gonflable flottant dans les airs.