Quel est le pays d’origine du cacaoyer ?

Le cacaoyer, qui produit les précieuses fèves de cacao utilisées pour fabriquer le chocolat, est originaire des forêts tropicales d’Amérique du Sud, plus précisément du bassin amazonien, une région qui s’étend sur plusieurs pays, dont le Brésil, le Pérou, la Bolivie, l’Équateur et la Colombie. C’est dans ces régions chaudes et humides que le cacaoyer sauvage (Theobroma cacao) est apparu pour la première fois il y a plusieurs milliers d’années.

Le nom scientifique du cacaoyer, Theobroma cacao, vient du grec ancien et signifie littéralement « nourriture des dieux » (theos = dieu, broma = nourriture). Ce nom, donné au XVIIIe siècle par le naturaliste suédois Carl von Linné, fait écho à l’importance presque sacrée que les peuples précolombiens accordaient à cet arbre et à ses fruits.

Les premières traces de l’utilisation du cacao remontent à environ 3 500 ans, dans les civilisations précolombiennes d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud. Des études archéologiques menées au Honduras et en Équateur ont révélé la présence de résidus de cacao dans des poteries datant de plus de 1 000 ans avant notre ère. Cela montre que le cacao était déjà consommé sous forme liquide bien avant l’arrivée des Européens.

Les Mayas et les Aztèques ont été parmi les premiers peuples à cultiver le cacaoyer. Chez les Mayas, le cacao jouait un rôle central dans la vie quotidienne et religieuse. Ils en faisaient une boisson amère et épicée appelée xocoatl, l’ancêtre du chocolat moderne. Cette boisson était réservée à l’élite et aux cé

Les Mayas et les Aztèques ont été parmi les premiers peuples à cultiver le cacaoyer. Chez les Mayas, le cacao jouait un rôle central dans la vie quotidienne et religieuse. Ils en faisaient une boisson amère et épicée appelée xocoatl, l’ancêtre du chocolat moderne. Cette boisson, réservée à l’élite et aux cérémonies religieuses, symbolisait la vitalité et la force.

Les Aztèques, quant à eux, importaient le cacao de régions plus au sud, en particulier des zones correspondant à l’actuel Guatemala. Pour eux aussi, le cacao avait une valeur divine : ils croyaient qu’il provenait du dieu Quetzalcóatl, le « serpent à plumes », qui l’avait donné à l’humanité. Les fèves de cacao étaient même utilisées comme monnaie dans leur économie.

Avec l’arrivée des conquistadors espagnols au XVIe siècle, le cacaoyer a été introduit en Europe. Hernán Cortés a découvert la boisson au cacao lors de ses rencontres avec les Aztèques et a rapporté les fèves en Espagne. Le cacao est rapidement passé d’une boisson amère à une boisson sucrée, grâce à l’ajout de sucre et de vanille. À partir du XVIIe siècle, le cacao a gagné en popularité dans les cours royales européennes, devenant un symbole de luxe et de raffinement.

Aujourd’hui, les cacaoyers sont cultivés dans de nombreuses régions tropicales situées entre 20° de latitude nord et sud, mais leur lieu d’origine reste l’Amérique du Sud. Les variétés sauvages de cacao proviennent principalement du haut bassin amazonien, où le climat chaud et humide offre des conditions de croissance idéales.

Il existe trois principales variétés de cacaoyers :

• Le Criollo, originaire du Venezuela et d’Amérique centrale, réputé pour ses arômes délicats, mais fragile et peu productif.
• Le Forastero, originaire d’Amazonie, est plus robuste et est aujourd’hui la variété la plus cultivée au monde (représentant environ 80 % de la production mondiale).
• Le Trinitario, hybride des deux premières variétés, est apparu à Trinidad au XVIIIe siècle et combine la robustesse du Forastero et la saveur du Criollo.

Bien que la Côte d’Ivoire, le Ghana et l’Indonésie soient aujourd’hui les plus grands producteurs mondiaux, ces pays ne sont pas le berceau du cacaoyer. Leur succès repose sur des plantations importées d’Amérique latine au XIXe siècle, lorsque la culture du cacao s’est mondialisée.

Le cacaoyer est originaire du bassin amazonien en Amérique du Sud, où il poussait naturellement dans les forêts tropicales. De là, il a conquis l’Amérique centrale, puis le monde entier. Son parcours, de plante sacrée des Mayas à ingrédient apprécié dans le monde entier, raconte une histoire à la fois botanique, culturelle et historique, faisant du cacao l’un des trésors les plus précieux de la planète.

Cela pourrait vous intéresser

• Quel est l’arbre emblématique de la ville de Hiroshima ?
• Quel conifère peuple une pessière ?
• Quel conifère perd ses épines en hiver ?