En quelle année l’Armée japonaise du Guandong a-t-elle envahie la Mandchourie ?
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L’invasion de la Mandchourie par l’armée japonaise du Guandong en 1931 s’est déroulée dans un contexte historique complexe de rivalités régionales, d’intérêts économiques et d’ambitions impérialistes. À l’époque, le Japon connaît une croissance démographique rapide, une industrialisation soutenue et une dépendance croissante à l’égard des matières premières étrangères. Il voit en la Mandchourie une région stratégique, riche en ressources naturelles telles que le charbon, le fer et le soja, et dotée d’un réseau ferroviaire déjà bien développé. Ces atouts représentaient une occasion unique pour Tokyo de renforcer sa puissance économique et militaire en Asie de l’Est.
Avant l’invasion, la présence du Japon en Mandchourie était basée sur une histoire de concessions et d’influence. Depuis la victoire du Japon sur la Russie en 1905, le contrôle du chemin de fer de Chine orientale et de la zone sud du chemin de fer de Mandchourie avait déjà conféré à Tokyo un pouvoir considérable sur la région.
L’armée du Guandong, qui tire son nom de la région du Guandong sous influence japonaise, était officiellement chargée de protéger les intérêts économiques et sécuritaires du Japon. Mais au fil du temps, elle devient de plus en plus indépendante dans ses actions, échappant en partie au contrôle du gouvernement civil japonais, dont les choix diplomatiques et militaires sont parfois plus prudents.
La date clé de cette expansion est le 18 septembre 1931. Cet événement, connu sous le nom d’incident de Mukden, est le prétexte utilisé par l’armée du Guandong pour lancer son offensive contre la Chine. Des officiers japonais mettent en scène un sabotage mineur du chemin de fer de Mandchourie du Sud, en l’attribuant aux troupes chinoises.
Ce stratagème leur permet de justifier l’intervention militaire qui suit immédiatement. En quelques mois, toute la région est sous domination japonaise, profitant du manque d’organisation et de la faiblesse politique du gouvernement chinois, divisé entre diverses factions militaires et incapable de riposter efficacement.
L’invasion de la Mandchourie en 1931 a des répercussions considérables. Localement, la population chinoise subit une occupation qui aboutit à la création de l’État fantoche du Mandchoukouo en 1932. Cet État, théoriquement indépendant mais en réalité entièrement contrôlé par le Japon, sert de base arrière aux ambitions impériales japonaises.
Sous la direction de Puyi, l’ancien empereur de Chine, arrivé au pouvoir en tant que souverain nominal, le Mandchoukouo n’a jamais été qu’un instrument de l’expansionnisme japonais. Cette occupation a eu un impact considérable sur les communautés locales, qui ont dû s’adapter à une nouvelle administration, à une politique de colonisation agricole et industrielle et à une répression constante des opposants.
Sur le plan international, l’invasion de la Mandchourie marque un tournant dans les relations entre le Japon et les puissances occidentales, ainsi qu’avec la Société des Nations (SDN). La Chine, à la recherche d’un soutien diplomatique, dépose une plainte auprès de la Société des Nations, qui envoie une commission d’enquête (Commission Lytton).
Cette dernière reconnaît l’agression japonaise, mais l’absence de réaction vigoureuse et unifiée de la communauté internationale permet au Japon de poursuivre ses ambitions impériales sans entrave immédiate. Au contraire, le mépris de Tokyo pour les critiques internationales et son retrait de la Société des Nations en 1933 ont envoyé un signal inquiétant. Il a montré à d’autres puissances révisionnistes, telles que l’Allemagne nazie, qu’il était possible de défier l’ordre mondial sans encourir de sanctions immédiates et sévères.
L’année 1931 représente un tournant dans l’histoire de la Mandchourie, mais aussi dans celle de l’Asie et du monde. L’invasion du Guandong par l’armée japonaise marque le début de l’expansionnisme agressif du Japon, préfigurant la tragédie de la Seconde Guerre mondiale en Asie.
Cet épisode illustre les mécanismes de l’impérialisme, les rivalités internationales et les limites de la diplomatie de l’entre-deux-guerres, tout en mettant en évidence la vulnérabilité des régions riches en ressources face aux ambitions conquérantes des grandes puissances.
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En quelle année l'Armée japonaise du Guandong a-t-elle envahie la Mandchourie ?
Réponse
C'est en 1931 que l'armée japonaise du Guandong a envahi la Mandchourie, un événement clé aux conséquences historiques majeures.